PAVILLON KURODA > Etude optique sur les oeuvres de Seiki KurodaJapanese

Pour experimenter
"Yeux de Seiki Kuroda - Paysage, Corps, Visage"

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Cette page a été élaborée conformément à la brochure sur l’exposition de "Yeux de Seiki Kuroda - Paysage, Corps, Visage", une expérience des images numériques, organisée du 10 octobre au 7 novemenbre 2004 dans le pavillon de Kuroda.
On n’avait pas suffisamment mis en évidence le processus de la création d’un tableau par l’artiste Seiki Kuroda. On a donc continué des études sur les oeuvres de Kuroda en utilisant la méthodologie optique grâce à différentes images pour les interpreter de multiples manières. Cette exposition a les objectifs suivants : Nos yeux regardent un objet dans un spectre de longueurs d’ondes limité. En regardant l’image en couleurs, l’image proche infrarouge et l’image issue de la réaction fluorescente et puis en faisant la comparaison entre ces images, vous pouvez savoir ce que vos yeux ont vu et ce que vos yeux n’ont pas vus.

1 Paysage du "bord d’un lac"
L’image du paysage réel photographié à partir d’un lieu où ce tableau a été peint (Lac d’Ashino, Hakoné-cho, département de Kanagawa) est agrandie sur tout le mur. Si on regarde la photo du paysage réel agrandie à travers une image du tableau "Au bord d’un lac" accroché dans la salle, on peut savoir comment le peintre a saisi le paysage et on peut avoir un point de vue différent. En outre, si vous regardez l’image agrandie avec une haute précision de ce tableau, vous ressentez peut-être la différence des couleurs. Si vous suivez la partie blanche qui paraît homogène, vous pouvez savoir qu’elle change délicatement. En effet,l’image peut saisir la nuance délicate des couleurs qu’un être humain ne peut pas ressentir.



Dans cette salle, il y a une image du tableau grandeur naturelle, photographiée à l’infrarouge proche par réflexion "Au bord du lac". Sur le mur, il y une photo en couleurs élargie 25 fois de ce tableau. Cette photo permet de reproduire des changements minutieux impossibles à reconnaître avec le vrai tableau.


Dans le coin, il y a une photo de grandeur naturelle du "Bord du lac". Sur le mur derrière, il y a une grande photo du paysage réel à l’heure actuelle, photographié à partir d’un lieu où ce tableau a été peint. Vous pouvez donc comparer l’évolution subtile des vagues de la surface du lac et les montanges peints dans "Au bord d’un lac" avec les paysages actuels.

2 Corps concernant "Sagesse, Impression, Sentiment"
Trois femmes prennent des postures différentes. Le peintre a essayé de manifester trois idées de "la beauté" avec le corps d’un être humain. Alors, comment a-t-il dessiné ces corps ?
Le tableau n’est pas une surface tout simplement plane. Il faut le prendre comme quelque chose qui a un relief et une épaisseur. La photo en couleurs montre la surface d’une oeuvre que nous pouvons regarder. Ensuite, si on applique une lumuière dont la longueur d’onde est contrôlée d’une manière précise, chaque matière réagit selon sa propre nature. En utilisant cette nature, on a créé une image brillante en orange grâce à la photographie fluorescente par excitation de la lumière visuelle. Les parties noires dans ces photos sont celles qui n’ont pas les mêmes réactions flurescentes, parce que certaines couleurs ont été effacées avec l’écoulement du temps après l’achèvement du tableau et elles ont été ensuite retouchées avec d’autres matières. De plus, sur l’image monochrome avec la photographie proche infrarouge par réflexion, on peut reconnaître des traces de recherche par l’artiste comme des formes retouchées au cours de la réalisation du tableau. Ces trois images obtenues par les prises de vue différentes permettent de montrer les strates d’un objet et son épaisseur. En même temps, l’épaisseur d’un "objet" peut être celle du temps écoulé depuis le début de sa réalisation jusqu’à présent. En entrant entre chaque image et en regardant à travers, vous pouvez comparer l’épaisseur d’un "objet" et l’évolution du temps écoulé plus d’un siècle depuis la création du tableau.


Image en couleurs


Image flurescente par l’excitation de la lumière visible


Image proche infrarouge par réflexion

3 Visages des portraits

Les portraits sont créés pour que les personnages peints soient toujours présents dans les tableaux. En particulier, le visage en est un des éléments les plus importants. Comment l’artiste a observé un modèle et dessiné son visage ? Ici, en focalisant sur le visage d’un portrait, vous pouvez regarder le processus de création du tableau grâce à l’image rouge saisissant la réaction fluorescente et à l’image monochrome par la photographie proche infrarouge. Sur l’image par la photographie proche infrarouge permettant de regarder à l’intérieur de la surface du tableau, on peut observer des lignes et des traces de retouches au cours de sa réalisation. En outre, chaque matière montre sa propre réaction fluorescente. Les parties blanches sur l’image du tableau qui semblent être peintes d’une manière homogène ont des réactions fluorescentes différentes. On a constaté que Kuroda avait utilisé différentes couleurs blanches sur la partie la plus claire et d’autres parties.Pourquoi a-t-il utilisé des blancs différents ? Il faudra mener des études plus approfondies sur ce problème technique.

En faisant la comparaison entre l’image en couleur, l’image fluorescente par l’excitation de la lumière visible et l’image proche infrarouge par réflexion, nous allons réflechir sur la création d’un tableau de Kuroda.



"Ebauche du portrait de Kosho Matsukata"


"Portrait d’une dame"

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